Sous le même ciel

Le mois dernier, j’ai lu Le langage des fleurs, une sympathique romance contemporaine autoéditée. J’avais passé un bon moment avec cette lecture. Je n’ai donc pas hésité lorsque l’auteure Erika Boyer m’a gentiment proposé de découvrir en avant-première sa nouvelle romance, à paraître ce 22 novembre. J’avais quelques petites attentes en commençant ma lecture, mais je n’aurais jamais pu imaginer le coup de coeur que ça a été ! Une histoire d’amour bouleversante, qui ne laissera pas indemne. Critique.

Merci à Erika Boyer et à Simplement Pro pour cette lecture.

L’histoire

Alejandro n’a eu d’autre choix que de suivre ses parents qui ont décidé de quitter l’Espagne pour s’installer en France. Taciturne et introverti, il a peur de ne pas réussir à trouver sa place dans ce nouvel environnement et s’inquiète que ses différences l’empêchent de se faire des amis.

Mais ses craintes se meurent lorsqu’il rencontre son voisin, Hugo. Jovial et chaleureux, ce dernier aime l’accent hispanique du garçon d’en face, tout autant que son prénom et ses étonnants cheveux longs. Alors, aussi vite que le permet l’innocence de leur jeune âge, les deux enfants se lient d’amitié.

Sous le ciel de la Ville d’Hiver, Alejandro et Hugo deviendront des hommes. Ils découvriront l’amitié et l’amour, et embrasseront la vie pour en comprendre le véritable sens.

Mon avis

Voici une histoire d’amour que je ne suis pas prête d’oublier ! J’ai commencé ce roman sans savoir à quoi m’attendre, et j’ai été agréablement surprise dès les premières pages. L’auteure nous dresse le portrait de deux garçons attachants, Alejandro et Hugo, qui ne pourront que vous charmer. Dès leur rencontre, ils se lient d’une amitié forte et profonde, qui se transformera très vite en bien plus… Cette histoire d’amour et d’amitié entre deux hommes qui grandissent ensemble m’a tout d’abord rappelé le magnifique roman « Aristote et Dante découvrent les secrets de l’univers », ce qui n’était pas pour me déplaire.

Ce que j’ai le plus apprécié ici, c’est qu’Erika Boyer nous présente l’évolution de ses personnages année après année, pendant une bonne partie de leur vie. De cette façon, j’ai eu l’impression de grandir avec eux, et l’attachement n’en est que plus fort. J’ai adoré les voir évoluer, faire des erreurs avant de s’affirmer. L’auteure évoque avec une très jolie plume la période difficile qu’est l’adolescence, encore plus lorsque l’on est animé par des sentiments différents ou que l’on ne rentre pas dans le moule. Les thèmes du harcèlement scolaire et de l’homosexualité sont traités avec finesse. L’homosexualité est importante dans l’histoire, certes, mais il ne faut pas réduire ce magnifique roman à cela : c’est avant tout une histoire d’amour universelle, qui vous touchera quelle que soit votre orientation sexuelle!

Nous suivons essentiellement le point de vue du discret Alejandro. J’avoue que cela m’a un  peu dérangé, car j‘aurais aimé en apprendre plus aussi sur Hugo. Même si j’ai apprécié ce personnage, j’aurais aimé connaître ses pensées, ses sentiments, pour m’attacher encore plus à lui. Comme dans le précédent roman d’Erika Boyer, les personnages secondaires ont toute leur importance! Outre nos héros, nous voyons grandir toute leur belle bande d’amis, dont j’aurais eu envie de faire partie. Ces personnages ne sont pas là que pour servir de faire-valoir : ils ont chacun un caractère bien à eux et des personnalités fortes qui apportent encore un plus au roman. (A quand un spin off centré sur l’un d’entre eux?)  « Sous le même ciel » nous parle d’amour, sous toutes ses formes : l’amour sentimental, bien sûr, mais aussi celui qui nous lie à nos amis, à notre famille, à nos compagnons à quatre pattes.. C’est tout un univers qu’Erika Boyer installe autour de ses héros, un univers vrai et tendre comme la vie.

 Le récit regorge d’ailleurs de belles citations, qui vous donneront envie de tomber amoureux à votre tour. Un exemple?

Mon coeur balance entre trois hommes : celui que tu es, celui que tu étais, et celui que tu seras.

« Sous le même ciel », c’est un peu l’histoire d’amour dont tout le monde rêve, la plus pure et la plus inconditionnelle, celle qui transforme votre vie et vous marque pour toujours. Hélas, ce genre d’histoire est parfois trop belle pour être vraie.. Ainsi, dans le dernier tiers du roman, un problème survient pour nos amoureux. Je ne peux rien en révéler, car l’auteure désire garder la surprise pour ses futurs lecteurs, mais je peux vous dire une chose : vous n’en sortirez pas indemne. Ce roman m’a touché en plein coeur, m’a serré la gorge, et m’a fait pleurer comme je ne l’avais plus fait depuis longtemps (le dernier roman à m’avoir fait cet effet, c’était le magnifique Forbidden).

C’est à partir de ce moment-là que « Sous le même ciel » est devenu un véritable coup de coeur : je me suis aperçue que l’auteure avait su m’émouvoir comme si ses personnages étaient réels, comme si je pleurais le sort d’amis ou même de mon propre couple. On croit tellement à cette histoire d’amour, à ce ciel sans nuage, que lorsque tout bascule, on se prend une énorme claque! Je ne peux pas dire que je n’en veux pas à l’auteure pour cette fin, ce dénouement déchirant que je voudrais tant voulu modifier. Mais si c’est à l’intensité des émotions qu’ils suscitent chez leur lecteur que l’on reconnaît un grand écrivain, Erika Boyer n’a rien à envier à Jojo Moyes et aux autres maîtresses de la romance! Je ne peux rien vous dire de ce dénouement, si ce n’est une chose : lisez ce roman. Lisez-le, et vous aurez envie d’aimer encore plus fort, de vivre encore plus intensément, de chérir votre amoureux, et de regarder le ciel comme nos deux héros! Lisez ce roman, et vous vous prendrez un shoot de vie, dans tout ce qu’elle a de meilleur et de pire. 

Sous le même ciel, par Erika Boyer, autoédité, 15 euros 90 et 3 euros en ebook, à paraître le 22 novembre 2017. 

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