Une vie après l’autre

Il y a un moment maintenant, j’avais eu la chance d’être contactée par l’auteure belge Larème Debbah. Elle m’a gentiment proposé la lecture de son premier roman autoédité, et c’est avec grand plaisir que j’ai accepté, après avoir pris connaissance du résumé qui avait tout pour me plaire! J’étais donc assez curieuse de découvrir cette histoire qui s’annonçait émouvante, et voici mon verdict.

Merci à Larème Debbah et à Simplement Pro pour cette lecture. 

 

L’histoire

Hélène mène une vie calme, bien rangée entre sa fille Pauline et sa boutique.
Un jour, un accident de voiture va bouleverser son quotidien ainsi que sa confiance en elle. Grâce à Damien, le pédiatre de sa fille, elle arrivera à maîtriser sa colère et sa culpabilité qui la poursuivront tout au long du récit.
L’histoire nous guide à travers les épreuves imposées par la perte d’un enfant, et ce tout en sachant qu’il est concevable de prendre le dessus après tel drame.

Mon avis

Ce premier roman est plutôt prometteur, et ma lecture a été agréable, sans pour autant être inoubliable. Nous suivons ici Hélène, une jeune maman célibataire qui ne vit que pour sa petite Pauline, 3 ans. Hélas, un jour, un accident de voiture viendra bouleverser son existence bien rangée, et Hélène devra apprendre à survivre à l’Après. Celui qui est le cauchemar de chaque parent, celui qu’on ne préfère même pas imaginer.. Avec un tel sujet, je m’attendais donc à une lecture réellement bouleversante. Cela n’a pas été le cas, même si je dois dire que l’héroïne a su me toucher par son humanité.

Hélène est une femme confrontée à l’impensable, et qui doute beaucoup d’elle-même. Nous suivons tout au long du récit sa descente aux enfers, parsemée de petites lueurs d’espoirs. Cet espoir va surtout lui être apporté par Damien, le pédiatre de sa fille, un homme au grand coeur, qui saura trouver les mots pour apaiser sa peine… Dans un tel contexte, une romance est peut-être malvenue et je dois dire que j’aurais aimé que cette partie de l’intrigue, si elle est plaisante, soit tout de même un peu moins centrale. En effet, je pense que l’histoire aurait gagné à se concentrer sur un portrait de femme : celui d’Hélène, un personnage complexe, dont la psychologie aurait gagné à être un peu mieux cernée. De cette façon, je pense que le roman aurait gagné en intensité et en portée émotionnelle!

J’ai quand même ressenti beaucoup d’empathie pour l’héroïne, grâce à la plume immersive de Larème Debbah, qui permet une véritable plongée dans la peau de ses personnages. De plus, le style est essentiellement dialogué, les chapitres sont très courts, le livre en lui-même n’est pas très long, et n’en devient que plus percutant. Tout est fait pour accrocher le lecteur, le captiver et lui donner envie d’en savoir plus sur l’histoire. C’est pourquoi je pense que cette auteure a un bel avenir devant elle! 

Cependant, ce roman n’est pas non plus sans défauts et autres maladresses. Ce que je lui reproche principalement, c’est une conception un peu trop manichéenne des personnages : les héros sont gentils et bienveillants, alors que certains personnages sont franchement antipathique. J’aurais préféré avoir un peu plus d’informations sur les personnages qui nous sont présentés comme malveillants (Etienne, Fabienne) afin de mieux comprendre comment ils en sont arrivés là. J’aime les héros tout en nuances de gris, qui ont des failles et des imperfections mais que l’on aime quand même. Or, malheureusement, ce n’est pas ce que j’ai retrouvé dans cette histoire.. Une autre plus petite décision vient du dénouement. L’histoire ne m’a tout simplement pas semblé suffisamment achevée, et j’ai regretté qu’il n’y ait pas d’épilogue qui apporterait une véritable conclusion.

Reste le beau message diffusé dans ce roman, que j’ai apprécié en tant qu’amatrice de feel good books. « Une vie après l’autre » nous apprend l’importance de la résilience. Ce roman nous démontre que l’on peut survivre à tout, même au pire, et nous délivre donc un beau message d’espoir adressé à tous ceux qui sont malmenés par la vie. A travers la tragédie que devra affronter Hélène, Larème Debbah nous démontre avec beaucoup de délicatesse que le bonheur est toujours possible, même dans les moments les plus sombres. Bref, une histoire douce et réconfortante, qui met un peu de baume au coeur.

En résumé

Larème Debbah nous livre un premier roman prometteur, qui annonce de belles choses pour la suite de sa carrière. Dans cette histoire sensible, l’auteure nous démontre avec délicatesse qu’il y a toujours moyen de se relever, même après la pire des tragédies, et nous délivre du même coup un beau message d’espoir. Cette morale qui fait du bien vient s’ajouter à un beau portrait de femme, celui d’Hélène, une héroïne résolument humaine, marquée par le doute et la « culpabilité du survivant ». De plus, l’auteure utilise une plume qui fait mouche, légère et accessible. Elle nous donne envie de nous intéresser à l’histoire grâce à des chapitres courts et à des dialogues percutants.

Cette histoire agréable comporte quand même son lot de petits défauts et de maladresses. Une histoire d’amour pas si nécessaire que ça vient se greffer trop rapidement à l’intrigue, nous empêchant ainsi de profiter réellement de la psychologie de chaque personnage. Je n’ai donc pas su être touchée ni emportée par ce sujet forcément bouleversant : cette lecture n’a pas suscité en moi les émotions que j’aurais voulues. J’ai aussi regretté un dénouement qui n’en est pas un, et des personnages un peu trop manichéens et stéréotypés. Rien de trop grave, car j’ai quand même su profiter de cette jolie petite histoire !

Une vie après l’autre, par Larème Debbah, autoédité aux éditions Librinova, 3 euros en e-book.

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